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Libération
Chronique «Aux petits soins»

Législatives : malgré de bonnes promesses à gauche, la lutte contre les inégalités de santé toujours pas une priorité

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Elections législatives 2024dossier
A l’aube des élections anticipées, le monde de la santé et des usagers n’est pas bien en forme, ni bien optimiste. Que peut-il en attendre, en particulier du côté du Nouveau Front populaire ? Et quid des dossiers en panne ?
Manifestation d'aides-soignants et infirmiers de l'hôpital pédiatrique Clocheville de Tours, en octobre 2023. (Estelle Ruiz/Hans Lucas. AFP)
publié le 18 juin 2024 à 9h34

Ce fut bien sûr une surprise pour tous, malades comme médecins, mais aussi responsables des politiques sanitaires. Cette dissolution intervient, en tout cas, dans un monde de la santé désabusé et peu enclin à croire en des promesses d’un jour nouveau. Que peut-il, dès lors, se passer ? Une mobilisation des professionnels de santé pointe pour dénoncer le danger de l’arrivée de l’extrême droite, mais, pour le reste, que va changer cette dissolution ? Va-t-elle provoquer des effets collatéraux ou des changements notables sur la politique de santé des pouvoirs publics ?

Centrons-nous surtout sur la gauche, et laissons de côté le Rassemblement national dont le programme – à l’exception de la disparition de l’Aide médicale d’Etat – n’a pas de consistance, avec quand même la présence notable de candidats ouvertement antivaccins, comme dans la Vienne avec Emmanuelle Darles, proche de Didier Raoult. Rappelons, ensuite, que le dernier ministre en date en charge de ces questions, Frédéric Valletoux, était le septième de l’ère Macron, que durant ces quelques mois en exercice celui-ci a