«Je suis frappé par la perte de sens de beaucoup des intervenants de ce secteur, quel que soit leur niveau dans la chaîne de prise en charge», constatait Frédéric Valletoux, le 25 avril, lors de l’événement Impact Santé. Le ministre de la Santé, ancien président de la Fédération hospitalière de France, poste d’où il n’avait cessé de vilipender les médecins de ville, semble découvrir l’étendue du désastre : «Si l’hôpital ne va pas bien, la médecine libérale ne va pas mieux.»
Journal d'épidémie
Ces dernières semaines, Frédéric Valletoux a accumulé les selfies avec des personnalités du monde de la santé. Il s’est entretenu avec Xavier Bertrand, dont il avait salué l’«expérience et son engagement sur la santé dans sa région». Rappelons qu’on doit à l’ancien ministre la destruction de l’option généraliste référent en 2004 et la mise en place d’un médecin traitant sans moyens que, quinze ans plus tard, Frédéric Valletoux était obligé de contourner. Que Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, s’était illustré en VRP de l’homéopathie, luttant contre son déremboursement dans le seul but de sauvegarder les usines Boiron de sa région. Avec de tels «précieux conseils», on comprend mieux l’effarement du ministre lorsqu’il se trouve confronté à la réalit