Qui pour endosser la responsabilité d’une embolie du système de santé à quelques jours des élections européennes ? Entre le gouvernement et la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), la bataille de l’opinion est engagée. Car la menace est bien là. Jeudi 25 avril, le président de la FHP, Lamine Gharbi, a réitéré son appel à une «grève totale» à compter du 3 juin : «Les cliniques et hôpitaux privés cesseront leur activité le 3, 4 et 5 juin et le mouvement sera reconductible. Il n’y aura pas d’infirmières dans les blocs chirurgicaux et les urgences seront fermées. Cela durera le temps qu’il faudra. Le gouvernement verra alors qu’on est essentiel.» D’autant que la FHP n’avance pas seule. Tous les médecins spécialistes libéraux qui exercent dans ces établissements se disent «solidaires». «A partir du 15 mai on va commencer à déprogrammer les patients de sorte à avoir le moins possible de malades hospitalisés début juin, précise le docteur Philippe Cuq, chirurgien vasculaire et coprésident du premier syndicat de spécialistes, Avenir Spé-Le Bloc. Seules les dialyses chroniques seront assurées. Tout le reste de l’activité sera renvoyé vers l’hôpital public.» Le secteur privé assurant quelque 35 % de l’activité
Mobilisation
Les cliniques privées accroissent la pression sur le gouvernement
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Des salariés de l'hôpital privé Saint-Martin de Caen en grève, le 22 février 2024. (Lou Benoist/AFP)
par Nathalie Raulin
publié le 25 avril 2024 à 18h40
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