La pollution de l’air tue chaque année au moins 1 200 enfants et adolescents prématurément en Europe. Mais l’air au-dessus de leurs têtes ne les touche pas tous de manière égale. Et, au-delà de causes individuelles, les plus pauvres sont aussi les plus affectés. L’étude publiée ce jeudi 4 janvier par la Drees, direction statistique liée au ministère de la Santé, permet de l’attester pour le cas français : qu’il s’agisse de leur lieu de vie ou de leur accès aux soins, les plus pauvres cumulent les facteurs de risques. Et de là se creusent un peu plus les inégalités de santé.
Les différences sociales se retrouvent d’abord dans l’exposition à la pollution, liée au lieu de vie. Et sur ce point, les données de la Drees montrent que les enfants les plus riches comme les plus pauvres sont les plus exposés aux particules fines – responsables d’environ 40 000 morts chaque année. Les plus riches parce qu’ils habitent souvent dans les grandes villes, au-dessus desquelles se concentrent le plus ces polluants liés au chauffage domestique et au trafic routier. Les plus modestes, parce qu’ils vivent dans les zones les plus polluées de ces