La prise en charge du Covid au Royaume-Uni a été catastrophique, comme l’a révélé l’enquête «UK Covid Inquiry», qui a décortiqué les erreurs de Boris Johnson, refusant de mettre en place un confinement, minimisant le danger encouru, le Premier ministre anglais estimant alors : «Pourquoi détruire l’économie pour des gens qui mourront bientôt de toute façon ?… Le Covid est juste la façon dont la nature se décharge des vieux.» Evidemment, ce genre de déclaration aux conseillers et aux ministres derrière des portes fermées n’est ensuite jamais répétée aux médias, le public n’ayant droit qu’aux éléments de langage peaufinés par des cabinets de conseil.
Saisissant les dossiers, les conversations téléphoniques, les SMS et les boucles WhatsApp des uns et des autres, la Covid Inquiry, pendant des mois, a mis au jour l’incurie politique anglaise. Et dans le même temps, des lieux de mémoire en souvenir des morts du Covid se sont multipliés. En France, rien de tout ça. Le discours au public est toujours le même : le gouvernement a tout bien fait, et certainement mieux que beaucoup d’autres. Le Président a déclaré la guerre à un ennemi invisible, s’est entouré d’un conseil scientifique de qualité, et est devenu si calé sur le sujet qu’il aurait pu être nommé épidémiologiste en chef, à en croire Olivier Véran.
«Psychodrames inutiles»
Les asso