Ce n’est plus du frémissement, c’est un torrent d’optimisme (et donc d’argent) qui se forme autour des nouveaux médicaments contre l’obésité. De quoi rassurer au passage le milliard d’individus touchés par cette pathologie dans le monde, selon la dernière estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais de quoi inquiéter bon nombre d’experts qui, au regard du passé, se rappellent les précédents concernant des coupe-faim, certains se demandant même si un nouveau scandale du Mediator n’est pas à craindre.
Le passé est, en effet, lourd de leçons – pour le dire simplement, un défilé de fiascos. «Sur une trentaine de médicaments lancés dans les cinquante dernières années contre l’obésité, la quasi-totalité ont été retirés en catastrophe, faute d’intérêts cliniques, et surtout en raison pour la plupart d’effets secondaires», nous rappelle un spécialiste de pharmacovigilance. Mais reprenons le fil de cette épopée pharmacologique, et d’abord rest