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Drogues

«Leur efficacité n’est plus à démontrer» : plusieurs associations attaquent l’Etat pour son inaction sur les «salles de consommation à moindres risques»

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Elles ont lancé, ce lundi 14 avril, des recours en contentieux contre le gouvernement pour dénoncer son «obstruction» face aux haltes soins addictions, lieux qui permettent une consommation encadrée de drogues.
Devant la mairie du XXe arrondissement de Paris, un rassemblement en opposition à l'installation d'une salle de shoot dans la rue Pelleport, en septembre 2021. (Serge Tenani/Hans Lucas. AFP)
publié le 14 avril 2025 à 20h34

Des recours pour faire bouger les lignes. Les ONG Médecins du Monde, Fédération Addiction et Aides ont annoncé, ce lundi 14 avril, attaquer l’Etat en justice pour son «inaction», voire son «obstruction» relative aux «haltes soins addictions» (HSA). Egalement nommées «salles de consommation à moindres risques» ou encore «salles de shoot», les HSA sont des structures créées en 2016 et implantées à Strasbourg et Paris, qui permettent d’accueillir les usagers de drogue pour une consommation contrôlée et hygiénique. Mais dans certaines villes le dispositif peine à voir le jour, notamment à Lille, Marseille, Lyon et Bordeaux.

Pour les associations, le temps presse car l’expérimentation de ces salles doit s’achever fin 2025 et l’Etat n’a pour l’heure pas donné de perspectives. Deux solutions sont envisageables : prolonger l’expérimentation ou bien inscrire les HSA dans la loi. En 2021, le ministre de la Santé de l’époque, Olivier Véran, avait opté pour