Une déclaration de guerre au Parlement ou presque. Ce mercredi 16 avril, tous les chefs de file des syndicats représentatifs des médecins libéraux et étudiants en médecine, en présence d’un représentant du conseil national de leur ordre, ont affiché leur intention commune d’obtenir de gré ou de force le retrait de la proposition de loi transpartisane contre les déserts médicaux, défendue par le député PS Guillaume Garot. Son examen entamé le 2 avril doit se poursuivre le 5 mai à l’Assemblée nationale.
Menace nucléaire à la clé : un appel à la grève nationale illimitée de la permanence des soins et des services d’accès aux soins (qui régulent les appels des patients) à partir du 28 avril jusqu’au retrait du texte, assorti de manifestations sur tout le territoire le 29 avril. Jugeant la salve insuffisamment dissuasive, certains syndicats minoritaires, comme l’UFML-S ou Jeunes Médecins, invitent en sus leurs adhérents à fermer leur cabinet, jusqu’à la victoire. «On a essayé la méthode douce, le dialogue et la pédagogie avec les députés, et ça n’a pas fonctionné, fait valoir Anna Boctor, la représentante de Jeunes Médecins. Il est temps de passer à une réponse plus musclée dans une logique de bras de fer.» Une position extrême qui fissure le front s