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«L’incertitude pourrit leur vie» : la galère des malades chroniques pendant les JO de Paris

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JO Paris 2024dossier
Informations floues ou contradictoires, accès en voiture sous conditions… Depuis la mise en place des restrictions de circulation dans la capitale, l’incertitude et le stress règnent chez les patients qui ont un besoin vital de se déplacer ou de recevoir des soins à domicile.
L'hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, situé en zone rouge, n'est pas accessible en voiture à moins de pouvoir présenter un pass Jeux, délivré «dès lors que la personne en situation de vulnérabilité du fait de sa pathologie justifie de son besoin d’accès», indique la préfecture de police de Paris. (Magali Cohen/Hans Lucas. AFP)
publié le 4 août 2024 à 8h00

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Le temps d’une soirée, la Seine s’est parée d’or et de paillettes, de tableaux enfiévrés par des vedettes chargées d’enflammer la ville olympique. À quelques centaines de mètres de l’effervescence, ce 26 juillet, Camille sentait ses douleurs s’amplifier faute de traitement. «Paris est une fête», dit-on. Pour Camille, elle est surtout une angoisse. Parce que cette Parisienne de 34 ans est atteinte de gastroparésie – trouble digestif chronique –, elle a besoin que ses infirmiers passent matin et soir pour des perfusions de médicaments, de nutrition et d’hydratation. Mais son appartement étant dans le périmètre le plus sécurisé, elle a bien cru qu’elle ne les verrait pas pendant la semaine qui précédait la cérémonie d’ouverture des Jeux. «Ça tournait en boucle dans ma tête, je ne voyais pas de solution. J’ai frappé à toutes les portes, personne ne pouvait me répondre. Pour des traitements vitaux.» Après un week-end de mails, d’appels à la préfecture, au commissariat, à l’hôpital, d’anxiolytiques aussi, elle n’a su que le dimanche, à 21 heures, que son infirmier pourrait passer le lendemain matin et les t