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Libération
Journal d'un système de santé en crise

L’infection rénale de Dominique Pelicot, signe d’une prise en charge insuffisante des détenus

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Journal d'épidémie, par Christian Lehmanndossier
Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société touchée par les crises sanitaires et du service public. Aujourd’hui, la question des soins en milieu pénitentiaire.
Dans la prison de Fleury-Mérogis, une section est destinée aux consultations médicales, le 30 janvier 2018. (Yann Castanier/Hans Lucas)
publié le 18 septembre 2024 à 11h00

Le déroulement du procès des viols de Mazan a été suspendu pendant plusieurs jours à l’état de santé du principal accusé, Dominique Pelicot. Un procès d’une importance capitale pour les victimes, pour la société française, pour les médias du monde entier, qui y voient, au-delà de l’horreur des faits, une mise à nu du masculinisme.

Depuis plusieurs jours déjà, les comptes rendus d’audience avaient fait part de doutes sur l’état de santé de l’accusé, qui était apparu physiquement abattu, et au sujet duquel on avait évoqué une infection urinaire. Son état s’était dégradé au point qu’il ne se présente pas sur le banc des accusés, plusieurs jours d’affilée, bousculant le planning des nombreuses auditions. En fin de semaine dernière, son avocate mettait en cause la prise en charge médicale de son client, et on apprenait pendant le week-end qu’il souffrait, sur un calcul rénal, d’une