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Interview

«L’infertilité est un problème majeur de santé publique» : l’alarme du professeur Hamamah

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Pour le président de la Fédération française d’étude de la reproduction, parler du sujet est un premier pas vers une politique qu’il appelle de ses vœux de toute urgence.
Samir Hamamah demande «également la création d’un logo reprotoxique [qui indiquerait les substances nocives pour la reproduction, ndlr], car parmi les origines de l’infertilité, il y a les causes environnementales». (Hiroshi Watanabe/Getty Images)
par Johanna Luyssen et Marie Gréco
publié le 17 janvier 2024 à 21h11

Emmanuel Macron l’a annoncé avec toute sa rhétorique martiale mardi 16 janvier 2024, lors de sa conférence de presse depuis l’Elysée, mais l’idée d’un plan national contre l’infertilité date de 2021. Il est mentionné dans l’article 4 de la loi de bioéthique, qui autorise la fameuse PMA «pour toutes». Depuis, que s’est-il passé ? Un rapport de près de 140 pages a été diligenté, remis au gouvernement en février 2022… Et c’est tout. Alors même que le sujet «concerne tout le monde», souligne le coauteur de ce rapport, le professeur Samir Hamamah, chef de service au CHU de Montpellier, et président de la Fédération française de l’étude de la reproduction.

Vous attendiez-vous à ce que le président de la République évoque l’infertilité mardi soir ?

Oui. Les chiffres de la natalité, avec les données de l’Insee tout juste parues, sont un élément déclencheur. Cette baisse de la natalité montre que la population fran