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Feu vert

Mpox : l’OMS donne son accord pour un diagnostic in vitro du virus

Un nouveau test pour détecter le Mpox a été approuvé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce vendredi 4 octobre. A l’aide d’un prélèvement de type PCR, qui permet de détecter en temps réelle la présence du virus, l’autorité sanitaire espère contenir l’épidémie en Afrique.
Alors que la maladie, qui n'a pas de traitement spécifique, est traitée avec des médicaments antiviraux, l'OMS espère améliorer son traitement en autorisant un diagnostic in vitro. (Augustin Wamenya /Anadolu.AFP)
publié le 4 octobre 2024 à 11h46

Une première pour détecter le Mpox. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé ce vendredi 4 octobre, autoriser l’usage du diagnostic in vitro pour repérer le virus. Cette technique consiste en un test PCR, pratiqué par des millions de personnes pendant la crise du Covid, qui consiste en un prélèvement naso-pharyngé, avant une analyse en laboratoire. Il permettra de mieux lutter contre le Mpox qui touche particulièrement l’Afrique avec 866 morts recensés depuis le début de l’année.

A l’aide des dépistages in vitro, les laboratoires et les professionnels de santé peuvent confirmer les cas suspects de Mpox de manière efficace. Le test approuvé par l’OMS – fabriqué par les laboratoires Abbott Molecular – se fait en temps réel et permet de détecter l’ADN du virus, aussi bien le clade (le variant) 1, que le clade 2 à partir d’écouvillons de lésions cutanées humaines. Le Mpox, appelé auparavant variole du singe, est caractérisé par de la fièvre, des douleurs musculaires, mais surtout par des éruptions pustuleuses ou vésiculaires sur le corps.

Dans son annonce, l’OMS a expliqué qu’«un diagnostic précoce du Mpox permet un traitement et des soins rapides, ainsi qu’un contrôle du virus». Depuis janvier 2024, le Mpox a été officiellement détecté dans 16 pays africains et 34 297 cas ont été signalés. En l’inscrivant sur sa liste «d’utilisation d’urgence», l’OMS autorise d’autres agences de l’ONU à distribuer ce nouveau test, alors que «l’épidémie n’est pas sous contrôle », alerte le docteur Jean Kaseya, directeur général de l’Africa Center of desease control (centre de contrôle des maladies, CDC).

Pour Yukiko Nakatani, sous-directrice générale de l’OMS pour l’accès aux médicaments et aux produits de santé, «ce premier test de diagnostic Mpox répertorié dans le cadre de la procédure d’utilisation d’urgence représente une étape importante dans l’élargissement de la disponibilité des tests dans les pays touchés». L’organisation mondiale souhaite également rassurer les autorités sanitaires des pays touchés de l’efficacité du test et espère donc accélérer sa diffusion.

En attendant les premiers diagnostics in vitro, la vaccination se poursuit sur le continent, comme au Rwanda, où la campagne a commencé à vacciner le 17 septembre. Initialement prévue ce mercredi 2 octobre, la République démocratique du Congo devrait se lancer avant le début de la semaine prochaine.