D’ordinaire, lorsque l’on rend compte d’une étude scientifique mettant en cause une médecine alternative pleuvent aussitôt des réactions outrées, voire bien souvent agressives. Révélant une fois encore les tensions entre ces deux mondes thérapeutiques, l’allopathique et le parallèle. Mi-mars, la grande revue médicale Jama (The Journal of the American Medical Association) a fait état d’une étude française étalée sur près de dix ans étudiant les effets de l’ostéopathie dans le traitement des lombalgies chroniques : il apparaissait que «cette discipline, très prisée en France n’était pas plus efficace qu’un placebo.» Et l’on s’attendait donc à des courriers indignés.
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Ce ne fut pas le cas, plutôt des réactions mesurées, étonnées et interrogatives, montrant que le monde de l’ostéopathie se dit avant tout «équilibré». Ainsi, l’un d’entre eux : «Comme nombre de mes confrères, nous avons été surpris des résultats de l’étude. Ces résultats ne concordent pas avec ceux que nous avons obtenus à travers une enquête de satisfaction réalisée auprès d’un panel de patients qui ont suivi des soins d’ostéopathie conformes aux principes fondamentaux.» Un autre : «Je trouve qu’on manque d’un regard critique sur cette étude. Je sais, en tant que psychanalyste, combien ces études peuvent être biaisées suivant ce qu’on veut y dém