Une bonne nouvelle pour le traitement contre l’un des cancers féminins les plus répandus. Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé, ce lundi 11 décembre, avoir reçu l’avis favorable de la Commission européenne pour commercialiser son traitement Jemperli, contre le cancer de l’endomètre.
L’enjeu est important, puisque le cancer de l’endomètre est le deuxième cancer gynécologique après le cancer du sein et le quatrième cancer chez la femme. Plus de 8200 cas ont été recensés en France métropolitaine en 2018, selon Santé publique France. Si son pronostic est meilleur que d’autres cancers féminins (comme celui du col de l’utérus ou de l’ovaire), il reste à l’origine de nombreux décès - environ 2400 en 2018.
Nom commercial du Dostarlimab, le Jemperli a montré une amélioration de la survie des patientes selon les résultats transmis par le laboratoire. C’est un anticorps monoclonal - anticorps produit en laboratoire pour traiter des maladies spécifiques - administré sous perfusion, en association avec une chimiothérapie. Il est indiqué chez des patientes atteintes «d’un cancer de l’endomètre avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant», précise GSK dans son communiqué. Comme son nom l’indique, ce type du cancer atteint l’endomètre, à savoir la muqueuse qui tapisse la paroi intérieure du corps de l’utérus, partie où se déroule une grossesse. Il touche généralement les femmes après la ménopause - l’âge moyen du diagnostic est de 69 ans.
Diminution de 70 % du risque de décès
La décision européenne s’appuie notamment sur les résultats de l’essai clinique Ruby, mené par le laboratoire. Ils ont notamment montré des effets positifs du traitement dans la «survie globale» et la «survie sans progression» du cancer : en d’autres termes, il a permis d’augmenter la durée pendant laquelle un patient ne subit pas d’aggravation de sa maladie. Dans le détail, l’essai a montré une réduction de 72 % du risque de progression de la maladie et de 70 % du risque de décès par rapport à la chimiothérapie seule.
La France n’a pas attendu le feu vert de la Commission européenne : le médicament est déjà disponible depuis le 23 octobre, en accès précoce, pour les femmes avec un cancer de l’endomètre avancé, nouvellement diagnostiqué ou récidivant. Comme le précise la Haute autorité de Santé, le dispositif d’accès précoce permet à des patients en «impasse thérapeutique de bénéficier, à titre exceptionnel et temporaire, de certains médicaments non autorisés».