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Enquête

«Un médecin près de chez vous» : pourquoi le dispositif de lutte contre les déserts médicaux est au point mort

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Annoncées début septembre par l’alors ministre de la Santé Yannick Neuder, les consultations médicales solidaires se font toujours attendre. La faute au manque de médecins volontaires et au trop-plein de problèmes techniques.

Un mois et demi après le lancement officiel du dispositif, aucun territoire «fragile» n’a reçu le moindre renfort médical. (Nicolas Messyasz/Hans Lucas)
Publié le 12/10/2025 à 15h47

«Les médecins volontaires pour venir exercer chez nous deux jours par mois, aujourd’hui, c’est zéro.» Marie Leclercq réprime un soupir. Pour la présidente de la communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs (Nièvre), le coup est rude. Quand le 1er septembre, Yannick Neuder, alors ministre de la Santé, annonce le déploiement des «missions de solidarité territoriales», mesure phare du plan de lutte contre les déserts médicaux de François Bayrou, l’élue croit en l’imminence d’une éclaircie sanitaire. L’indemnité de 200 euros par jour octroyée par le gouvernement (en sus de leurs consultations) aux praticiens volontaires pour venir donner un coup de main ponctuel dans