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Burn-out

Mal-être chez les vétérinaires: «On vous presse comme un citron dès les premières années»

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Dans le secteur de la santé, les vétérinaires sont les plus à risque de se suicider, selon une étude glaçante du conseil de l’ordre dévoilée fin mai. Alors que le métier est rêvé ou idéalisé, la loi du silence se lève dans cette profession où le stress et la charge de travail ont trop fait de dégâts.
Une vétérinaire ici à Figeac. Les vétérinaires ont deux fois plus de risques de se suicider que les professionnels de santé humaine. (Quentin de Groeve/Hans Lucas. AFP)
publié le 5 juin 2022 à 7h27

Les vétérinaires ont deux fois plus de risques de se suicider que les professionnels de santé humaine et trois à quatre fois plus que la population générale. C’est le constat, aussi surprenant pour le grand public qu’alarmant pour la profession, d’une récente étude de l’ordre des vétérinaires et de l’association Vétos-Entraide, à laquelle 3 244 praticiens ont participé en juin 2021 et dont Libération s’est procuré la version détaillée fin mai.

Charge de travail considérable

Les chiffres concernant les pensées suicidaires des vétérinaires (4,8 % déclarent y avoir pensé régulièrement les semaines précédant l’enquête) ont été comparés aux données des autres métiers et à celles des Français en général. Une première dans l’Hexagone : personne n’avait jusqu’alors étudié la santé mentale dans cette profession, rêvée par les plus petits et idéalisée par les plus grands. Cette enquête relève également que les vétérinaires ont un épuisement émotionnel 1,2 fois supérieur à celui des agriculteurs et 1,5 fois supérieur à celui de l’échantillon de référence de la popula