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Maladie de Charcot : ce que l’on sait sur la polémique autour de la sédation profonde de Karine Brailly à Toulouse

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Fin de viedossier
La Toulousaine de 56 ans souhaitait vivre chez elle jusqu’à la fin de ses jours. Mais face aux souffrances causées par cette maladie incurable et aux conditions chaotiques de prise en charge à domicile, elle a préféré recourir au protocole de fin de vie. Il devait être entamé ce mardi 14 janvier, mais a été repoussé à cause de sa médiatisation.
Rassemblement de militants de l'association Handi-social en soutien à Karine Brailly, à Toulouse, le 14 janvier 2025. (Pat Batard/Hans Lucas)
publié le 14 janvier 2025 à 21h16

Karine Brailly est atteinte de la maladie de Charcot (ou SLA, sclérose latérale amyotrophique) depuis 2013, une maladie neurologique dégénérative et incurable qui atteint tous ses muscles – faute de soins adaptés, c’est la mort par asphyxie qui la menace. La Toulousaine de 56 ans devait, à sa demande et après avoir obtenu l’accord des médecins, entrer en sédation profonde ce mardi 14 janvier pour ne plus jamais se réveiller. Mais sa requête a été suspendue, pour finalement être acceptée de nouveau… sans que l’on sache à quelle date entrera en vigueur le protocole, le CHU se refusant à tout commentaire sur l’affaire.

Car affaire il y a depuis le 30 décembre, jour où Karine Brailly a publié un post Facebook dans lequel elle annonce entamer une grève de la faim. Elle y dénonce notamment une hospitalisation «de force» à l’hôpital Purpan à Toulouse faute d’auxiliaires de vie disponibles pour son maintien à domicile et la proposition qu’on lui a faite d’aller dans une maison d’accueil spécialisée (MAS) loin de chez elle. Affaiblie par sa grève de la faim et sa maladie, la Toulousaine a demandé sa sédation profonde il y a quelques jours, tout en demandant à son entourage, dont des membres de Handi-social («association de défense des droits des personnes en situation de handicap»), de faire parler d’elle et de