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Libération
Reportage

Maladies cardiovasculaires : au ministère de la Santé, l’opération de dépistage du «bus du cœur» bat son plein

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En l’espace d’une heure, mardi 21 novembre, les 200 créneaux de dépistage proposés par le bus d’Agir pour le cœur des femmes ont trouvé preneuses, avenue de Ségur. Une opération qui révèle à quel point la santé cardiovasculaire des femmes est négligée, alors que ce type de maladies est la première cause de décès des femmes en France et dans le monde.
Escale du bus du cœur d'Agir pour le cœur des femmes à Marseille, le 18 octobre 2023. (Anne-Sophie Nival/Hans Lucas. AFP)
publié le 22 novembre 2023 à 11h39

Un coup de projecteur sur une renaissance. Ce mardi 21 novembre, c’est face à l’Ecole militaire, dans le très huppé VIIe arrondissement de Paris, que le bus d’Agir pour le cœur des femmes s’est installé pour dépister gratuitement trois jours durant les risques cardiovasculaires et gynécologiques des employées du ministère de la Santé. Faire halte dans les beaux quartiers n’est pas vraiment dans les habitudes de l’équipe d’Agir.

D’ordinaire, la caravane rose stationne dans les quartiers défavorisés de ses villes étapes – Maubeuge, Calais, Lille, Rouen, Marseille, Auxerre ou Mulhouse pour ne citer que les dernières. Là où son intervention est la plus à même de «sauver des vies», objectif revendiqué de ses deux fondateurs, la cardiologue Claire Mounier-Véhier et l’ancien président de Cisco France, Thierry Drilhon. «Près de 200 femmes décèdent chaque jour en France d’une maladie cardiovasculaire, insistent-ils de concert. C’est la première cause de décès des femmes en France et dans le monde. Ce n’est pas inéluctable. Dans huit cas sur dix, une prévention positive peut éviter de rentrer dans la maladie. C’est pour faire face à cette urgence sociétale et médicale que nous avons affrété un bus itinérant.»

Mais à l’aube du 28 juin, l’aventure a manqué de tourner court. Le bus rose,