«Tu es sale», «tu es moche» ou encore «tu n’es pas normal». Autant de phrases que de nombreux jeunes atteints de maladies de peau ont déjà entendues. Ces affections ont une particularité : elles se voient. Ce qui, au collège et au lycée, peut être le point de départ de moqueries et humiliations.
A l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école ce jeudi 7 novembre, un groupe d’experts s’est emparé de cette problématique. Dans un livret d’une vingtaine de pages, douze propositions visant à mieux «prendre en charge le vécu psychosocial des jeunes atteints de vitiligo et autres maladies affichantes» sont formulées et révélées par Libération. Renforcer la prévention, développer la médecine scolaire, former les médecins aux enjeux psychologiques… Autant de pistes visant à «apaiser le fardeau de la maladie pour les jeunes», relève Mickaël Worms-Ehrminger, docteur en santé publique ayant participé à ces travaux. Auprès de Libération, il revient sur les points clés de ces recommandations.
Quel impact ont les maladies de la peau sur la santé mentale ?
Les patients atteints de maladies de peau, qu’on appelle aussi des maladies affichantes, sont stigmatisés. L’étude que l’on a menée avec l’Ifop sur la façon dont les jeunes de 12