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Libération
Symptômes inexpliqués

Malaises, vertiges, nausées : que se passe-t-il à l’Institut de biologie et pathologie de Grenoble ?

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Quelque 70 salariés ont exercé leur droit de retrait vendredi 4 avril, alors que l’un d’entre eux a décidé de porter plainte contre l’hôpital pour «administration de substance nuisible». La direction, de son côté, assure être «pleinement mobilisée».
Le centre de ressources biologiques de l’Institut de biologie et pathologie du CHU de Grenoble-Alpes, en mai 2023. (Francois Guenet/Divergence)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 8 avril 2025 à 16h21

Irritations, maux de tête, vertiges, nausées allant parfois jusqu’à des vomissements et des évanouissements : depuis 2019, une partie des 600 salariés de l’Institut de biologie et pathologie (IBP), qui regroupe les laboratoires d’analyse du centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes, souffrent, par vagues successives, de symptômes préoccupants. L’origine de ces troubles reste mystérieuse, malgré les études menées par l’hôpital.

La dernière vague a commencé en septembre, dans cet imposant bâtiment mis en service en 2011 à proximité immédiate du CHU. La CGT affirme avoir relevé ces derniers mois «une dizaine de cas problématiques chaque jour». Seuls les agents hospitaliers sont touchés : les patients n’entrent pas dans ce bâtiment. L’inquiétude est montée d’un cran le 28 mars, après une lettre du service prévention et santé de l’hôpital évoquant «la présence d’ozone dans certaines pièces à des niveaux parfois supérieurs aux valeurs limites d’exposition professionnelle». Le 1er avril, la direction reconnaît dans un mail interne que «le fonctionnement normal de l’IBP est fortement perturbé par la situation de danger grave imminent lié à des émanations chimiques affectant les personnels».

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