Irritations, maux de tête, vertiges, nausées allant parfois jusqu’à des vomissements et des évanouissements : depuis 2019, une partie des 600 salariés de l’Institut de biologie et pathologie (IBP), qui regroupe les laboratoires d’analyse du centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes, souffrent, par vagues successives, de symptômes préoccupants. L’origine de ces troubles reste mystérieuse, malgré les études menées par l’hôpital.
La dernière vague a commencé en septembre, dans cet imposant bâtiment mis en service en 2011 à proximité immédiate du CHU. La CGT affirme avoir relevé ces derniers mois «une dizaine de cas problématiques chaque jour». Seuls les agents hospitaliers sont touchés : les patients n’entrent pas dans ce bâtiment. L’inquiétude est montée d’un cran le 28 mars, après une lettre du service prévention et santé de l’hôpital évoquant «la présence d’ozone dans certaines pièces à des niveaux parfois supérieurs aux valeurs limites d’exposition professionnelle». Le 1er avril, la direction reconnaît dans un mail interne que «le fonctionnement normal de l’IBP est fortement perturbé par la situation de danger grave imminent lié à des émanations chimiques affectant les personnels».
«Je n’en dors pas la nuit»
Quelque 70 salariés exercent alors leur droit de retrait. Vendredi 4 avril, l’un d’entre eux, aprè