Nouvelle esquive pour les dirigeants d’Orpea, cette fois-ci assortie d’une petite touche mélodramatique. Pendant près de trois heures, les députés de la commission des affaires sociales ont posé mercredi une succession de questions aussi précises qu’incisives. Mais le directeur général France du groupe Jean-Christophe Romersi et le tout nouveau PDG d’Orpea Philippe Charrier, sont restés plus qu’évasifs.
Chacun à leur tour et sur un ton différent, ils ont joué la même carte, celle du déni complet. A croire qu’ils avaient parfaitement révisé le manuel du «bon flic, mauvais flic» : tout au long de la séance, Charrier a gardé son assurance sans sourciller tandis que Romersi a servi ses répliques avec des trémolos dans la voix. Promis, juré, le bien-être de leurs résidents leur tient à cœur. En revanche, si l’on espérait des clarifications sur les faits de négligence et de maltraitance des résidents révélés par le livre-enquête les Fossoyeurs de Victor Castanet, il faudra encore attendre. Pendant des heures, le duo a réussi le pari de ne jamais se remettre en question, tout en évitant avec aisance de répondre aux interrogations des députés.