Jusque-là, elle n’avait jamais manifesté contre le pass sanitaire. «Mais là, vraiment ça va trop loin», fulmine Paula, emmitouflée dans sa doudoune blanche détrempée. La pluie battante ne l’arrêtera pas : «On sera là coûte que coûte», assure-t-elle. A 50 ans, cette fonctionnaire a décidé de descendre dans la rue ce samedi, en compagnie de ses deux filles, pour protester contre le futur pass vaccinal, répondant à l’appel du candidat des Patriotes à la présidentielle, Florian Philippot, pour qui le pays est devenu celui «de la tyrannie, de la ségrégation, où on met à part des millions de gens».
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Comme beaucoup dans le cortège parisien, parti de la place du Palais-Royal pour rejoindre la place Vauban, Paula n’a pas digéré les propos tenus par le président de la République mardi dans le Parisien, sur sa volonté «d’emmerder les non-vaccinés». «Ça m’a vraiment choquée. C’est profondément injuste : ça veut dire qu’on nous prive de la liberté, de l’égalité et de la fraternité dans le pays, alors qu’on a le droit d’avoir le choix ! Moi, ce vaccin, je le refuse, il me fait peur. On ne doit pas obliger les gens», poursuit-elle. «Ce pass, il est discriminatoire, on va rejeter une partie de la population», renchérit sa fille Anaïs, future professeure des écoles â