Menu
Libération
Covid

Manifs anti-pass : repli durable ou calme avant le reflux ?

La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Le renseignement territorial s’attend à voir entre «140 000 et 180 000 personnes» défiler ce week-end en France.
Lors d'une manifestation anti-pass sanitaire, à Nice le 21 août. (Laurent Carré/Libération)
publié le 28 août 2021 à 5h36

Septième week-end consécutif de manifestations partout en France contre le pass sanitaire, et une interrogation : les troupes répondront-elles présentes, après deux semaines de repli ? Après le pic du 7 août (237 000 manifestants dans l’Hexagone, selon le ministère de l’Intérieur), les effectifs ont décru les 14 août (214 000) et 21 août (175 000). L’effet des congés estivaux ? L’enjeu est de taille pour le gouvernement, alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran, a estimé jeudi que «les dernières réticences sont en train de tomber face au succès du pass sanitaire». Selon une source policière interrogée par l’AFP, le renseignement territorial s’attend à voir entre «140 000 et 180 000 personnes» en France.

Les opposants au pass et les antivax, eux, espèrent remobiliser, dans plus de 200 cortèges. Quatre sont prévus à Paris, dont les deux principaux partiront du métro Port-Royal, à l’initiative d’un mouvement de Gilets jaunes, et de la place Joffre, aiguillonnés par le chef de file des Patriotes, Florian Philippot. L’ex-numéro 2 du Front national lorgne davantage vers le 4 septembre, promettant un «grand événement unique, national». A Marseille, le défilé est censé prendre la direction de l’IHU de Didier Raoult, dont les fonctions devraient prendre fin mardi, afin d’apporter du soutien au contesté microbiologiste. Le calendrier des prochaines semaines pourrait être un autre motif de virulence chez les manifestants. A partir de lundi, le pass sanitaire s’imposera aux salariés des lieux où il est demandé aux clients. Les employés refusant de le présenter pourront voir leurs contrats de travail suspendus. A partir du 15 septembre, les premières sanctions pour les soignants non vaccinés pourraient tomber.