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Reportage

Manque de soignants: sauver l’hôpital public, «ça commence par une revalorisation du travail de nuit»

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Rassemblés ce mardi devant l’hôpital Saint-Louis à Paris, soignants et anciens patients du service d’immunopathologie clinique alertent sur le risque de fermeture dès le 1er juin, faute d’infirmiers de nuit.
Devant l'hôpital Saint-Louis, des soignants et des patients se sont rassemblés pour lutter contre la fermeture du service hématologie, menacé par le manque d'infirmières de nuit. (Cha Gonzalez/Libération )
publié le 19 avril 2022 à 21h30

Aucun des deux derniers candidats à la présidentielle n’est venu. Invités par courrier à venir ce mardi «présenter leurs propositions» aux soignants inquiets face au risque de fermeture «à court terme» du service d‘immunopathologie clinique de l’hôpital Saint-Louis (10e arrondissement) à Paris, ni Emmanuel Macron ni Marine Le Pen n’ont donné suite. Pas de quoi néanmoins décourager la mobilisation.

Devant les grilles de l’ancienne entrée de l’établissement, ils sont quelque deux cents blouses blanches et anciens malades, bien décidés à faire savoir malgré tout leur «consternation» et leur «incompréhension» que l’existence de ce service réputé dans le traitement de certains cancers et maladies rares, soit menacée, faute d’infirmiers de nuit en nombre suffisant. «Les gens ne comprennent pas toujours ce que l’on veut dire quand on parle de la mort programmée de l’hôpital public. Ce qui nous arrive en est un exemple concret», confie un membre de l’équipe soignante.

Travailler de nuit, «une grosse responsabilité payée des clopinettes»

Pour cause, à compter du 1er juin, le service ne peut plus remplir son tableau de garde de nuit. Sur les douze infirmiers requis, il n’en rest