Les bienfaits sur la santé s’observent dès les 7 000 pas journaliers, soit environ 5 km, révèle une nouvelle étude sur le sujet publiée jeudi 24 juillet, dans la revue médicale The Lancet Public Health. En analysant les données de 57 études, les auteurs du rapport ont conclu qu’une marche modérée permet de diminuer les risques de développer entre autres une démence et des maladies cardiovasculaires.
«Il est tout aussi important de marcher 7 000 pas par jour que de prendre ses médicaments», plaide le Dr Joshua Knowles, cardiologue à Stanford Health Care, interrogé par le New York Times. De plus selon l’étude, les personnes qui marchent 5 km, ont également un risque de décès inférieur à 47 % à celui des personnes qui n’en font que 2 000 (1,3 km environ). En outre, cela réduit le taux de glycémie et le cholestérol en plus de renforcer le cœur, a expliqué Keith Baar, physiologiste à l’université de Californie, à Davis.
Ce nouveau rapport met également en lumière les bienfaits sur d’autres pathologies. En effet, comparés aux 2 000 pas, en faire 7 000 réduit le risque de développer un diabète de type 2, des symptômes dépressifs et des décès liés à un cancer. S’agissant du risque de démence, il est réduit de 40 %. La sédentarité et le manque d’exercice physique sont des facteurs de risque important dans le développement de maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer et Parkinson.
Quid des 10 000 pas ?
Si cette étude révèle des différences significatives sur la santé et le bien-être mental selon si une personne marche 2 000 ou 7 000 pas, qu’en est-il des 10 000 pas longtemps recommandés ? Ces dernières années, des études ont permis de démentir la croyance selon laquelle marche 10 000 pas était le nombre magique pour rester en forme. «Nous n’avons aucune preuve concernant les 10 000 pas», a déclaré de son côté Melody Ding, épidémiologiste à l’École de santé publique de l’Université de Sydney et auteure principale de la nouvelle étude et interrogée par le New York Times.
En effet, l’étude démontre qu’il n’y avait pas de différence significative entre une personne qui marche 10 000 pas et celle qui en fait 7 000, en termes de risque de chute, de diabète de type 2 et de mortalité cardiovasculaire. Les scientifiques ont tout de même observé une légère amélioration sur le plan des décès et de la démence si une personne dépasse les 7 000 pas.
Reportage
Néanmoins, ces résultats doivent être nuancés. D’abord parce que la réduction du risque de démence repose seulement sur deux études, puis les personnes qui marchent davantage ont tendance à être moins fragiles et à mieux s’alimenter. Ces deux critères peuvent ainsi participer au bien-être, et donc brouillent la corrélation entre la marche et les bienfaits pour la santé.
Dernière recommandation des experts : l’intensité de l’effort physique. Lors de marches quotidiennes, il est en effet conseiller de jouer avec le rythme et de choisir un parcours avec des pentes et des montées.