«La belle andalouse» ne résonnera pas à Bastia. L’annulation du concert de Kendji Girac fait partie des nouvelles mesures prises par les autorités locales face à la propagation de l’épidémie. Et pour cause : sa «notoriété […] est de nature à engendrer un rassemblement de personnes supérieur à la capacité d’accueil de l’établissement situé très près de la mer», a fait valoir François Ravier, le préfet de Haute-Corse, assurant «prendre toutes les mesures nécessaires, adaptées et proportionnées pour prévenir le risque d’un regain épidémique». Il avait déjà rétabli lundi le port du masque dans son département.
Son action fait des émules puisque son homologue de Corse-du-Sud, Pascal Lelarge a aussi décidé de rendre à nouveau obligatoire le port du masque à Ajaccio, dans la station balnéaire de Porticcio et à Baléone, à l’exception des espaces naturels et des plages. A noter que cette mesure, en vigueur jusqu’au 18 août, ne s’applique pas aux personnes pratiquant une activité physique ou disposant d’un certificat médical justifiant de cette dérogation.
Fêtes et rassemblements limités
Pour les communes de la communauté d’agglomération du pays ajaccien et Grosseto-Prugna, qui englobe Porticcio, les baptêmes, mariages ou autres cérémonies festives organisées dans des établissements rassemblant plus de 50 personnes «doivent faire l’objet d’une déclaration en préfecture» au «moins soixante-douze heures avant l’événement», a précisé le préfet.
En outre, les rassemblements non déclarés de plus de dix personnes sont interdits après 21 heures dans les espaces naturels (plages, parcs, jardins…) et sur la voie publique à Ajaccio et à Porticcio, où la vente de boissons alcoolisées à emporter et leur consommation sur la voie publique sont également proscrites.
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Autre zone où les nouveaux cas montent en flèche, le Vaucluse va aussi être soumis à de nouvelles règles. Dans ce département touristique, la préfecture a décidé d’étendre l’obligation du port du masque pour toutes les personnes de 11 ans et plus dans les rassemblements publics, les transports publics, les lieux de culte, les rues et espaces publics où la distanciation physique d’au moins 2 mètres ne peut être respectée. Le Vaucluse rejoint donc les Pyrénées-Orientales, l’Hérault, la côte basque ou encore les Alpes-Maritimes dans la liste des zones soumises à de nouvelles règles sanitaires.
La stratégie du gouvernement de territorialiser les mesures face à cette quatrième vague de Covid est en marche puisque, aujourd’hui, Gabriel Attal a annoncé le placement sous état d’urgence de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et de la Guadeloupe, quelques jours après la Martinique et la Réunion. Une stratégie qui pourrait être intéressante si les déplacements entre les différents territoires étaient limités.
Le seuil d’alerte pour décider de telles mesures est fixé à une incidence au-delà de 200 cas hebdomadaire pour 100 000 habitants, alors que le seuil d’alerte européen est à 50. A ce titre, 28 territoires ou départements pourraient être concernés.