L’épidémie de choléra qui a touché Mayotte depuis le mois de mars est «terminée», ont fait savoir l’Agence régionale de santé (ARS) et Santé Publique France, ce lundi 7 octobre. Cette décision fait suite à «l’absence de cas de choléra sur le territoire depuis le 12 juillet dernier». La maladie qui a causé au moins cinq morts reste néanmoins «sous surveillance». Pour rappel, cette maladie bactérienne se transmet par l’eau ou des aliments contaminés et peut provoquer des diarrhées aiguës, voire entraîner la mort par déshydratation.
A l’annonce de cette nouvelle, le préfet de Mayotte a applaudi «l’engagement sans faille des professionnels de santé» mobilisés. Près de 35 000 personnes ont en effet été vaccinées cette année pour endiguer la progression de la maladie dans le département d’outre-mer.
Interview
Le 19 mars dernier, un premier cas de choléra avait été détecté à Mayotte en provenance des Comores, où l’épidémie sévit depuis le début de l’année. Plus d’un mois après, la maladie avait fait sa première victime, un enfant de 3 ans. Au total, le département le plus pauvre de France avait comptabilisé 221 cas. De son côté, l’ARS a dénombré 5 personnes dont la mort est «imputable au choléra», et deux autres décès partiellement liés à la maladie.
Mais les précautions sont de mise face à un risque de regain. Les autorités maintiennent donc «une vigilance forte» dans l’île à l’approche de la saison des pluies. Celles ci ont de grave conséquences sur l’assainissement des eaux et accentuent de ce fait, le risque de prolifération du choléra.