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Déserts médicaux

Médecine : 60 % des généralistes formés dans les années 2000 sont installés dans leur région de naissance

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Dans une étude publiée ce mardi, l’Insee dévoile la forte corrélation entre le lieu d’installation des généralistes, leur commune de naissance et la localisation de leur faculté.
Lors d'une consultation médicale à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), en 2022. L'Ile-de-France est maintenant considérée comme un désert médical. (Aline Morcillo/Hans Lucas. AFP)
publié le 12 novembre 2024 à 17h00

De quoi nourrir la prochaine offensive des députés et sénateurs contre les déserts médicaux. Dans une enquête dévoilée ce mardi 12 novembre, les chercheurs de l’Insee ont tenté d’identifier ce qui déterminait le lieu d’installation des jeunes générations de médecins généralistes. La question est cruciale. Car les faits sont là : «En 2019, la répartition géographique des médecins généralistes libéraux formés dans les années 2000 ne correspond pas à la répartition de la population», constate l’étude. A la différence de leurs aînés, les nouveaux praticiens ne s’installent pas forcément là où les besoins de santé se font le plus sentir. Pour cause : le nombre de médecins par habitant baissant depuis 2010 dans toutes les régions (à l’exception de la Bretagne), les jeunes praticiens sont certains d’avoir suffisamment de patients où qu’ils posent leur plaque. Leur liberté de choix est donc totale. Que cela creuse les inégalités territoriales dans l’accès au médecin n’est pas de leur ressort.

Grands écarts

Ce constat, les chercheurs de l’Insee l’étayent. Ainsi, en 2019, la majorité des nouveaux généralistes (56,7 %) s’est installée dans une commune située dans une aire d’attraction de ville de plus de 200 000 habitants, hors aire de Paris. Problème : «Seuls 43,3 % de la population réside dans ce type de territoire», relève l’Insee. De même, la part de ceux qui ont choisi de s’installer dans Paris et son aire d’attraction (13,1&nb