Dans le long et parfois interminable procès en appel du Mediator, c’est une semaine de témoignages de victimes qui a commencé, ce lundi, au palais de justice de Paris. Comme en première instance, celles-ci vont raconter leur histoire, décortiquer l’absurdité des prescriptions de ce médicament qui non seulement ne faisait pas maigrir et n’avait aucune vertu antidiabétique, mais qui comportait surtout des effets secondaires dramatiques, avec des atteintes sur les valves cardiaques ou encore de l’hypertension artérielle pulmonaire. Des victimes qui vont raconter également leur parcours de combattant pour être ensuite indemnisées. Bref, elles vont mettre des mots sur des vies cassées.
Des mots qui vont résonner violemment aux oreilles du périodique professionnel Prescription santé-le Quotidien (1), qui avait fait sa une dans son édition du 13 février dernier avec des propos pour le moins directs : «Maintenant, taisez-vous.» Et, pour ceux qui n’avaient pas compris il y avait ce slogan de haine : «Madame Frachon, fermez-la maintenant !» Un pari audacieux, car faire taire Irène Frachon, qui a révélé ce scandale sanitaire, c’est bien mal la connaître. Depuis plus de quinze ans, elle a résisté à tout, a