La ménopause n’est pas toujours cause de souffrances, mais la plupart du temps vécue en silence ; elle n’est pas une pathologie, mais sa prise en charge est «un vide abyssal». Le constat est dressé et déploré par la députée macroniste Stéphanie Rist dans le rapport de la mission parlementaire qu’elle a piloté, publié le 14 avril. Parmi ses recommandations pour «enfin passer à l’action» se glisse une controverse entamée au début du siècle : le traitement hormonal de la ménopause (THM), et le débat «pro» vs «anti» qu’elle invite à «dépasser». «Le THM est actuellement l’option thérapeutique la plus efficace contre les troubles liés à la ménopause», soutient Florence Trémollières, professeure à la tête du centre ménopause de Toulouse (Haute-Garonne) qui a participé à la mission. Il consiste à pallier la chute d’hormones féminines (œstrogènes et progestérones), cause d’une longue liste de symptômes : bouffées de chaleur insupportables, sommeil perturbé, sécheresse vaginale, troubles dépressifs… Certaines personnes sont peu touchées ; d’autres, environ 25 %, voient leur quotidien lourdement affecté.
En 2024 pourtant, seules 2,5 % des fe