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Libération
Chronique «Aux petits soins»

Mensonges et conflits d’intérêts autour des nouveaux médicaments anti-Alzheimer

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Dans un article assassin publié le 25 septembre, la revue très réputée «The British Medical Journal» pointe le danger des nouvelles molécules prescrites contre la maladie d’Alzheimer, mais également les conflits d’intérêts massifs autour de ces médicaments.
L’article du BMJ est centré sur le donanemab, du laboratoire Lilly, une molécule autorisée en juillet dernier par la FDA (Food and Drug Administration) aux Etats-Unis et commercialisée sous le nom «Kisunla». (Andrew Brookes/Connect Images. AFP)
publié le 1er octobre 2024 à 7h55

Quand l’industrie pharmaceutique dérape… Peut-on imaginer une illustration plus parfaite ? Le 25 septembre, quatre jours après la journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer, alors que certains experts et médias continuaient de vanter les révolutions thérapeutiques des nouveaux traitements, la revue médicale The BMJ (British Medical Journal) a publié un article incendiaire sur lesdits nouveaux médicaments contre cette maladie dégénérative, pointant des pratiques pour le moins douteuses.

L’histoire est accablante. On peut se rassurer en se disant qu’elle se passe aux Etats-Unis, mais cette histoire est aussi mondiale tant, depuis cinquante ans, les stratégies de certains grands labos autour de cette maladie se développent partout dans le monde, loin de tout critère de santé publique. L’article du BMJ est centré sur le donanemab, du laboratoire Lilly, une molécule autorisée en juillet dernier par la FDA (Food and Drug Administration) aux Etats-Unis et commercialisée sous le nom «Kisunla». Il a ainsi rejoint deux autres molécules du même type, déjà a