A l’échelle mondiale, l’alcool représente le troisième facteur de risque de morbidité, après l’hypertension artérielle et le tabac, selon les autorités sanitaires. Pourtant, le président de SOS Addictions, l’addictologue William Lowenstein, déplore une politique française de prévention de l’alcool qui s’étiole d’année en année. A Libération, il rappelle l’importance d’une opération efficace et validée par les professionnels de santé de prévention de la consommation d’alcool telle que le «Dry January», une campagne qui encourage à ne pas boire pendant un mois, en janvier. Un dispositif qui devrait être selon lui largement soutenu par l’Etat français comme il l’est au Royaume-Uni depuis sa création en 2013.
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Quelle place occupe selon vous l’alcool dans nos consommations et plus généralement dans notre culture ?
Dans ce pays, il faut s’armer pour ne pas boire. En France, tout est fait pour qu’on lève le coude. Du vin de messe aux grands crus, c’est notre culture de pays producteur qui prime, avec un secteur qui représente quelque 800 000 emplois pour 15,5 milliards d’euros d’exportations. C’est énorme. Que peut faire la santé face à ce poids-là ? C’est le ministère