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Mois sans alcool : le Dry January pose une picole à la France

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Pour la troisième année consécutive, l’opération d’un mois sans alcool débute en France ce samedi. Si 11% de la population a fait part de son intention d’y participer, la relation des Français à la boisson reste complexe, entre traditions fortes et pression des pairs.
Le Dry January a été lancé en 2013 en Angleterre. (Martin Bertrand/Hans Lucas via AFP)
publié le 1er janvier 2022 à 13h37

Arrêter la clope. Reprendre les développés couchés. Se mettre au compost : la fin de l’année est arrivée et avec elle son lot de bonnes résolutions. A côté des grands classiques – faire un régime en tête – certains vont tenter de relever un défi particulièrement osé en France, deuxième producteur de vin mondial : ne pas lever le coude pendant un mois. L’opération, baptisée «Dry January» et lancée en 2013 en Angleterre, repose sur une idée simple : faire du bien à son corps d’une part mais surtout observer les mécanismes qui nous poussent à opter pour un demi de blonde plutôt qu’une menthe à l’eau à la sortie du boulot.

Lola, 27 ans, va essayer pour la seconde année consécutive. L’an dernier, «j’avais beaucoup bu pendant les fêtes avec ma famille et mes amis», raconte la jeune femme. «Je voulais essayer d’arrêter. Puis je me disais que ce n’est que de l’alcool.» A son premier essai, elle a tenu jusqu’au 26 janvier. Avant de craquer pour une mauresque – pastis et sirop d’orgeat – lors d’une soirée. «Je me suis dit que j’avais fait le taf, que j’avais réussi à tenir pratiquement jusqu’au bout», se justifie-t-elle a posteriori. Bilan de l’opération, selon la dentiste parisienne : «Arrêter trois semaines ne m’a pas permis de mieux dormir mais ce qui est sûr c’est que j’avais un peu moins de problèmes de peau et le visage moins bouffi après une soirée.»

L’Etat toujours absent

Comme Lola,