Cela a duré des mois. Pendant des mois, la députée Martine Wonner a répété devant un public conquis les mêmes insanités. Les masques étaient inutiles voire dangereux. Les médecins avaient hospitalisé en réanimation des patients qui n’en avaient pas besoin. Ils avaient euthanasié les vieux dans les Ehpad. Planquée derrière sa mangeoire en plastique et son immunité parlementaire, la fondatrice du collectif «Laissons les médecins prescrire» a appelé à ce que soient jugés les médecins qui n’avaient pas prescrit d’hydroxychloroquine ou qui vaccinaient. Le 22 mai 2021 lors d’un rassemblement à Marseille, elle scandait : «Toutes ces personnes âgées qui ont été achevées, assassinées, seules, avec le Rivotril. Et ceci est totalement impardonnable, et ceci s’appelle un crime contre l’humanité.» La foule chauffée à blanc hurle «Assassins». Vêtue de son écharpe tricolore, elle renchérit : «Ils seront jugés, ils seront jugés, l’histoire a toujours su juger ses assassins.» A l’époque, des médecins ont déjà fait l’objet de menaces, des centres vaccinaux ont été tagués, dégradés, des appels au meurtre et à la torture ont été affichés sur les réseaux sociaux. Les pouvoirs publics, le gouvernement, restent
Journal d'épidémie
Monsieur le Président, face à Didier Raoult, de quoi votre silence est-il le nom ?
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publié le 6 septembre 2021 à 15h45
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