Que s’est-il passé le 15 octobre, dans les heures précédant la mort soudaine d’une Montpelliéraine âgée de 25 ans ? Son décès, dû à une méningite, aurait-il pu être évité si le centre 15 avait mieux géré cette urgence ? L’absence de déclenchement des secours, malgré deux appels de ses proches, au Samu puis aux pompiers, a-t-il conduit à cette tragédie ? L’enquête le dira. Mais d’ores et déjà, la famille de la défunte a déposé plainte et met en cause l’organisation des secours.
«Des proches de cette jeune femme ont appelé dans les heures précédant le drame le 15 et le 18, autrement dit le Samu et les pompiers», explique un membre de l’état-major du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de l’Hérault, qui précise que «ces appels ont abouti sur une même plateforme, située au centre départemental des appels d’urgence». Premier contacté, le Samu n’aurait pas jugé utile d’envoyer des secours. Le second appel des proches, cette fois aux pompiers, aurait été basculé à nouveau vers le Samu, qui aurait pris la même décision. «Pour les interventions à domicile, la loi nous oblige, sauf urgence vitale, à transférer l’appel au 15. Cette procédure de régulation s’impose à nous», souligne notre interlocuteur au Sdis, qui rappelle que les pompiers n’ont fait qu’appliquer les textes. Une version contredite par Alexandre Maluga, coprésident de l’Association française des assistants de régulation médicale (Afarm) : «Les pompiers auraient pu décider de s’au