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Piqûres

Moustiques : deux cas autochtones de fièvre du Nil occidental détectés en Ile-de-France pour la première fois

Deux malades ont été identifiés en Seine-Saint-Denis, ont fait savoir les autorités sanitaires ce mercredi 13 août, une première si haut dans le nord de la France. Ils s’ajoutent à cinq autres cas autochtones enregistrés dans le Sud cet été.
Jusqu'ici, les seuls cas autochtones avaient été détectés dans le sud du pays. (Martin Lelievre/AFP)
publié le 13 août 2025 à 15h48

Les maladies transmises par les moustiques se répandent un peu plus en France. Cette fois, il s’agit de la fièvre du Nil occidental (ou «West Nile») : des cas autochtones – c’est-à-dire contractés en France métropolitaine – ont été détectés pour la première fois en Ile-de-France, a annoncé ce mercredi 13 août Santé publique France. Ils ont été identifiés chez deux personnes en Seine-Saint-Denis.

L’infection, l’une des plus répandues parmi les maladies transmises par les moustiques, est généralement sans symptôme. Dans environ un cinquième des cas, elle donne lieu à un état grippal, avec l’apparition brutale de fièvre, de maux de tête, de douleurs articulaires et musculaires, voire d’une éruption cutanée. Le malade récupère généralement spontanément. Dans moins de 1 % des cas, de graves complications peuvent toutefois apparaître, jusqu’à provoquer la mort.

Le moustique tigre n’est pas en cause

Contrairement au chikungunya ou à la dengue, ce n’est pas le moustique tigre qui transmet ce virus par ses piqûres, mais le genre Culex, bien plus répandu en France métropolitaine. Autre différence avec ces deux autres maladies : la fièvre «West Nile» n’est pas transmise depuis un humain à l’autre par le moustique, mais depuis un oiseau infecté.

Des cas autochtones ont déjà été signalés dans l’Hexagone les années précédentes – une quarantaine en 2024 – mais jamais aussi au Nord. Cet été, à part les deux cas franciliens, cinq autres cas autochtones ont été enregistrés dans le Sud, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, a précisé l’agence nationale Santé publique France dans un autre bilan, publié mercredi.

Record de cas de chikungunya

Dans le même temps, les foyers de chikungunya se multiplient en métropole à un niveau particulièrement élevé, après une épidémie à La Réunion qui a facilité l’importation du virus. Désormais, «23 épisodes de chikungunya totalisant 115 cas (avec) 1 à 23 cas par épisode» ont été comptabilisés dans l’Hexagone, indique Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire. Six de ces épisodes sont clos. La semaine précédente, le bilan s’inscrivait à 16 foyers pour 63 cas, un niveau déjà record. Concernant la dengue, six foyers ont été recensés pour un total de onze cas.

La transmission dans l’Hexagone de ces deux dernières maladies est une conséquence de l’implantation du moustique tigre. Celui-ci était encore absent de la métropole voici quelques décennies, mais il s’y est désormais largement installé, sur fond de réchauffement climatique.