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Epidémie

Mpox : le ministre de la Santé s’attend à des «cas sporadiques» en France et mise sur des «stocks robustes» de vaccins

Frédéric Valletoux chiffre ce dimanche 18 août à «150 000 personnes» le nombre de vaccinés dans l’Hexagone depuis la première vague de mpox en 2022. La vaccination reste pour l’instant réservée au «public le plus exposé».
Des vaccins contre le mpox, le 9 août 2022. (Patrick T. Fallon/AFP)
publié le 18 août 2024 à 9h28

«Il y a de fortes chances que des cas sporadiques» du nouveau variant de mpox «apparaissent, et sans doute prochainement» en France, a estimé le ministre démissionnaire délégué chargé à la Santé, Frédéric Valletoux, dans une interview à la Tribune dimanche ce 18 août. Le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, avait annoncé vendredi le placement du système de santé en «état de vigilance maximale», alors qu’aucun cas du variant «clade 1b» de mpox, maladie anciennement appelée variole du singe, n’y a encore été signalé.

La vaccination uniquement pour le «public le plus exposé»

Devant la propagation rapide de cette nouvelle souche plus létale du virus, dite «clade 1b», l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut niveau d’alerte et sa branche européenne a averti que l’Europe devrait connaître plus de cas importés dans les «prochains jours». Un premier cas a été découvert jeudi en Suède chez une personne ayant effectué un séjour en Afrique, où l’épidémie, partie de la république démocratique du Congo (RDC), s’étend.

«Environ 150 000 personnes» ont été vaccinées en France sur les trois dernières années, à la suite de la vague épidémique de mpox de 2022, mais «il est trop pour tôt pour avoir des certitudes sur le niveau d’efficacité des vaccins» sur le nouveau variant, a expliqué Frédéric Valletoux.

«Aujourd’hui, nous avons des stocks robustes qui permettent une réponse adaptée. Nous en avons plus qu’en 2022 et nous pouvons en commander rapidement si besoin», a-t-il assuré. «Nous allons poursuivre la vaccination» qui restera toutefois circonscrite au «public le plus exposé», selon le ministre.

Les autorités vont «avertir toutes les personnes qui ont voyagé dans les zones touchées, au départ et à l’arrivée de chaque vol», a-t-il aussi souligné. Une sensibilisation des «publics les plus exposés à ce risque par le biais d’associations et de réseaux adaptés» est prévue, mais il s’agit «d’un type d’épidémie dont le mode de diffusion et de contamination n’a rien à voir avec le Covid. Il faut donc rassurer la population de ce point de vue là», estime encore Frédéric Valletoux.

La dissémination du virus passe par des rapports sexuels ou un contact plus rapproché entre personnes que pour celui de la Covid-19, qui se diffuse dans l’air, d’après les scientifiques.