Le gouvernement vient-il de torpiller par «légèreté» cinq mois de négociations serrées entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie pour améliorer l’accès aux soins ? Jeudi 4 avril, c’est de très méchante humeur que les syndicats de spécialistes vont se rendre au siège de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), pour ce qui devait être l’ultime réunion multipartite avant signature de la nouvelle convention censée redonner de l’attractivité à l’exercice médical. «On n’y va pas pour continuer à négocier, mais pour dire les yeux dans les yeux au directeur général Thomas Fatôme que poursuivre les discussions est inutile jusqu’à nouvel ordre, gronde le docteur Patrick Gasser, coprésident d’Avenir Spé-Le Bloc, premier syndicat de médecins spécialistes libéraux. A quoi bon parler du tarif des consultations, si en parallèle le gouvernement laisse crever les établissements de santé dans lesquels on exerce ?»
A l’origine de sa fureur, un sujet a priori sans lien avec les négociations conventionnelles en cours. Soit l’arbitrage «inique», selon Patrick Gasser, rendu par le gouvernement sur la revalorisation des tarifs hospitaliers, pierre angulaire du montant des remboursements de l’Assurance maladie aux établissements de santé. Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, l