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Santé

Négociations conventionnelles : les médecins spécialistes prêts au clash

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Inquiets de la très faible revalorisation des tarifs accordée aux cliniques privées, les médecins libéraux dénoncent une «atteinte à leur outil de travail» et menacent de suspendre les négociations engagées avec la Cnam sur l’accès aux soins si le gouvernement ne revoit pas sa copie. De son côté, la Fédération de l’hospitalisation privée a annoncé une grève totale à compter du 3 juin.
Le directeur général de l'Assurance maladie, Thomas Fatôme, le 3 février 2022 à Paris. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 3 avril 2024 à 18h56

Le gouvernement vient-il de torpiller par «légèreté» cinq mois de négociations serrées entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie pour améliorer l’accès aux soins ? Jeudi 4 avril, c’est de très méchante humeur que les syndicats de spécialistes vont se rendre au siège de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), pour ce qui devait être l’ultime réunion multipartite avant signature de la nouvelle convention censée redonner de l’attractivité à l’exercice médical. «On n’y va pas pour continuer à négocier, mais pour dire les yeux dans les yeux au directeur général Thomas Fatôme que poursuivre les discussions est inutile jusqu’à nouvel ordre, gronde le docteur Patrick Gasser, coprésident d’Avenir Spé-Le Bloc, premier syndicat de médecins spécialistes libéraux. A quoi bon parler du tarif des consultations, si en parallèle le gouvernement laisse crever les établissements de santé dans lesquels on exerce ?»

A l’origine de sa fureur, un sujet a priori sans lien avec les négociations conventionnelles en cours. Soit l’arbitrage «inique», selon Patrick Gasser, rendu par le gouvernement sur la revalorisation des tarifs hospitaliers, pierre angulaire du montant des remboursements de l’Assurance maladie aux établissements de santé. Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, l