Simple pause ou coup d’arrêt ? Ce jeudi 4 avril, l’Assurance maladie a reporté sine die la poursuite des négociations engagées depuis cinq mois avec les syndicats de médecins libéraux pour améliorer l’accès aux soins des Français. Pas vraiment le choix. Quatre syndicats, dont Avenir spé-le Bloc, le plus représentatif chez les spécialistes, se sont retirés du jeu, au moins provisoirement. Tous sont convaincus que cette politique de la chaise vide est un levier puissant pour contraindre le gouvernement à revoir sa copie sur un tout autre sujet : la revalorisation des tarifs hospitaliers, fixée pour 2024 à 4,3 % pour les hôpitaux publics mais à seulement 0,3 % pour les cliniques privées en 2024. Très inférieur donc à l’inflation. Un arbitrage «inacceptable» aux yeux des spécialistes libéraux qui dénoncent une «attaque contre leur outil de travail», nombre d’établissements de santé privés étant déjà en «grande difficulté partout sur le territoire».
Du côté du ministère de la Santé, la gêne est perceptible. Une rupture des négociations conventionnelles risquant de compromettre l’engagement pris par le Premier ministre, Gabriel Attal,