Serait-on en train d’assister à un nouvel épisode de la guerre sur l’autisme, entre d’un côté les partisans de thérapies cognitives et comportementalistes, très liées aux neurosciences, et de l’autre ceux qui mettent en avant la psychothérapie ? En tout cas, ces derniers, par le biais de trois collectifs (l’Appel des appels, le Collectif des 39, et le Printemps de la psychiatrie) appelaient ce week-end à «une mobilisation générale» le 2 mai «des praticiens du soin psychique».
Objet du délit, la publication d’un arrêté autour du remboursement par l’assurance maladie de l’intervention d’un psychologue, lors du début de la prise en charge d’un enfant.
L’idée au départ est de coordonner la prise en charge d’un enfant perturbé, et pour cela d’établir un diagnostic le plus rapidement possible via une plateforme départementale qui relie le travail de tous les acteurs. Faut-il rappeler que plus de 40% des enfants autistes seraient diagnostiqués tardivement ? «Nul ne remet en cause le constat que dépister tardivement est une vraie perte de chance», assure le pédopsychiatre Moise Assouline, membre du Conseil national pour l’autisme. «Je reste révoltée quand je vois un enfant pris en charge trop tardivement, insiste Claire Compagnon, déléguée ministérielle à l’autisme. Cet enfant qui ne parle plus alors qu’une intervention précoce aurait pu l’aider efficacement».
«Comme si tout n’était qu’affaire de neurosciences»
Mais la rédaction de cet arrêté manque de souplesse. Son langage est pour le moins no