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Imbroglio

Nice : Estrosi fait marche arrière sur le pass sanitaire pour les enfants dans les centres de loisirs

La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Alors qu’il avait annoncé la mesure la veille face à la flambée épidémique, le maire de la ville des Alpes-Maritimes a finalement renoncé ce samedi à imposer un test PCR ou un certificat de vaccination aux enfants et adolescents accueillis dans ces structures.
Photo d'illustration. (Valery Hache/AFP)
publié le 24 juillet 2021 à 13h15

Promis juré, même si ça en a tout l’air, «il n’y a pas de rétropédalage». Simplement une volonté «d’éviter la fermeture des centres de loisir». Lauriano Azinheirinha, directeur général des services de la ville de Nice a assuré ce samedi matin, face caméra sur BFM, le service après-vente des dernières annonces du maire Les Républicains (ex-LR) de la capitale des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi.

Alors que les parlementaires s’écharpent sur l’adoption du pass sanitaire, Christian Estrosi avait décidé de prendre les devants et de conditionner, dès mercredi 28 juillet, l’accès des enfants et adolescents de sa ville aux centres de loisir à «un test PCR de moins de 48h» ou à «un certificat de vaccination pour les plus de 12 ans», a indiqué Nice Matin ce vendredi. Selon l’élu de droite, il s’agissait de «sécuriser» les enfants et de «rassurer au maximum» les parents face à «une remontée de cas de covid dans les centres de loisirs et d’accueils».

Tollé dans les familles mais aussi chez les juristes. Dans la soirée, un avocat au barreau de Nice, maître Xavier Frutton, a adressé un courrier au Préfet des Alpes-Maritimes, dans lequel il explique que cette décision relève d’une compétence régalienne et qu’elle ne peut être prise par un maire, indiquent nos confrères de France bleu Nice.

Samedi matin, Christian Estrosi a annoncé sur Twitter un «changement de cap». Finalement il n’imposera pas de pass sanitaire aux jeunes accueillis par les centres de loisirs. La ville se contentera de proposer et même de «recommander» des tests salivaires, afin «d’éviter une circulation accrue du virus et la fermeture totale des centres qui pénaliserait parents et enfants».

Le maire de Nice a également précisé que «les animateurs et personnels qui ne seraient pas vaccinés devront présenter un test afin d’assurer la meilleure protection possible». Alors que jusqu’à présent, les centres de loisir fermaient à partir de trois cas de Covid-19, il souhaite qu’ils cessent désormais leur activité dès le premier cas détecté.

Le département des Alpes-Maritimes fait face à une forte progression de l’épidémie de Covid-19. Le taux d’incidence était de 314 cas pour 100 000 habitants vendredi contre 255 la veille, selon les derniers chiffres de Santé Publique France. Pour tenter de limiter la propagation du virus, Christian Estrosi a également annoncé vendredi l’interdiction de diffuser de la musique sur les terrasses des bars et des restaurants à partir de ce week-end, afin d’éviter «les attroupements», toujours selon Nice Matin. Reste à voir combien de temps cette mesure-là restera en vigueur.