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Billet

Non, le châteauneuf-du-pape ne devrait pas se sentir menacé par le Dry January

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Le maire de ce village du Vaucluse réputé pour son appellation viticole s’est insurgé contre l’abstinence d’alcool au mois de janvier, y voyant un «premier pas insupportable vers l’interdiction de l’alcool». On lui conseillerait plutôt de s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation des Français, bien loin de délaisser le vin.
Le village de Châteauneuf-du-Pape, dans le Vaucluse. (Alexis G./Photo12. AFP)
publié le 6 janvier 2025 à 18h00

Claude Avril l’a clairement mauvaise, ses propos rapportés par Ici (ex-France Bleu) dimanche 5 janvier ont tout du cri du cœur : «Je suis désolé, j’en ai marre avec ça. Je trouve ça insultant. Parce que ça ne fait pas confiance à notre esprit de responsabilité. Ça donne cette idée que les gens vont se bourrer au vin, boire des bouteilles toute la journée sans être capables d’esprit de modération. C’est infantilisant.» «Ça» ? Non, rien à voir avec le bijou d’horreur de Stephen King, où des gamins sont terrorisés par une entité meurtrière qui prend l’apparence d’un clown.

Changement de paradigme

Ici, le diable est le Dry January, Janvier sec en VF. Venu du Royaume-Uni où il est apparu il y a plus de dix ans, ce mouvement qui consiste à s’abstenir de boire de l’alcool pendant tout le premier mois de l’année fait tache d’huile dans l’Hexagone pourtant notoirement épicurien et terre de pinard : fin 2022, un sondage Ifop révélait qu’un tiers des Français envisageait d’y participer, deux ans plus tard ils sont un quart, et selon