Clara, 2 ans, tousse, respire fort, les joues rougies. Elle se lève quand même, fait voler sa robe bleue et ses cheveux bruns, coiffés d’un serre-tête Minnie Mouse violet. Un peu de fièvre ne l’empêchera pas de découvrir le jeu en bois de la salle. Quelques minutes plus tard, la fillette disparaît avec son père derrière la porte blanche d’un cabinet. En ce jeudi matin, une dizaine d’autres enfants lui succèdent. Sans compter ceux des autres unités de la maison, bâtisse plantée au milieu des pavillons et résidences d’une avenue de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Sur trois étages se répartissent cabinets, salles d’attentes, étagères emplies de livres enfantins et même un chien en plastique rouge.
«Je voulais créer une maison pour les enfants. Nous sommes leur premier lien avec la santé, c’est important d’avoir un lieu où ils se sentent bien», insiste en souriant, Anne Auvrignon, l’une des trois pédiatres à l’origine du projet. Entre ces murs fraîchement peints travaille une vingtaine de professionnels de santé libéraux – pédiatres, psychologues, diététicienne, orthophoniste… – réunis autour d’un même projet de santé, dédié à la prévention et au suivi des enfants, des adolescents et de l’accompagnement de leurs parents. Ils forment une «maison de santé pluriprofessionnelle» pédiatrique. La première du genre en Ile-de-France, dans un département classé dans sa quasi-totalité «zone d’intervention prioritaire» par l’Agence régionale de santé (ARS).