«Au début, on avait peur du Covid, on s’est fait vacciner dès que c’était possible. Mais on ne le refera pas.» Françoise pose une main sur le bras de son mari. Ils ont tous les deux 74 ans, cinq injections pour l’une, quatre pour l’autre. «Je vais voir ce que le médecin va me dire, s’il m’en parle», ajoute son mari, Ilias, atteint de problèmes cardiaques. Devant le couple, les boulistes du bois de Vincennes font claquer leurs sphères métalliques, des promeneurs flânent en direction du lac. Qu’ils semblent loin les masques, les écouvillons et les angoisses des premiers temps de la crise sanitaire en cet après-midi de septembre. «On se vaccinera contre la grippe, comme chaque année. Mais le Covid circule moins, les nouveaux variants sont moins dangereux… Si ça repart, on verra», poursuit Françoise. Pourtant, le virus n’a jamais vraiment disparu. Une reprise épidémique, observée depuis le milieu de l’été avec un nouveau variant majoritaire (EG.5.1), sous-lignage d’omicron, a même contraint les autorités à réagir. Sur l’avis du Covars, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, le gouvernement a avancé de quinze jours la campagne de vaccination automnale.
Dès lundi 2 octobre, le vaccin à ARNm de Pfizer, adapté au variant XBB.1.5 – majoritaire au début de l’été