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Novak Djokovic assure qu’il est prêt à rater Roland-Garros et Wimbledon plutôt que de se faire vacciner

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Dans une interview à la BBC, la première depuis la pantalonnade de Melbourne, le Serbe défend sa «liberté». Tout en niant être antivax et assurant s’être déjà fait vacciner dans sa vie.
Novak Djokovic, le 28 janvier dernier. (stevo vasiljevic/REUTERS)
publié le 15 février 2022 à 10h15

Pas antivax pour un sou mais malgré tout opposé à toute piqûre contre le Covid-19. Voilà comment résumer à gros traits la ligne un brin paradoxale de la star mondiale du tennis Novak Djokovic à propos de la vaccination contre le coronavirus. Ce mardi, dans une interview exclusive à la BBC, le Serbe a tenté de défendre sa position en expliquant que rien ne pourrait le faire varier. La preuve : le numéro 1 mondial se dit prêt à manquer les prestigieux tournois de Roland Garros et Wimbledon plutôt que de se faire vacciner.

Faute d’injection, Djokovic avait été expulsé d’Australie en janvier sans pouvoir défendre son titre à l’Open de Melbourne. Après avoir dans un premier temps obtenu une dérogation pour venir en Australie, grâce aux tests certifiant qu’il avait contracté le Covid-19 un mois avant le tournoi, le Serbe avait finalement été expulsé après dix jours de feuilleton judiciaire par le gouvernement australien, juste avant le début du tournoi. Il avait ainsi laissé son grand rival Rafael Nadal emporter son 21e tournoi du Grand Chelem. Un record chez les hommes et surtout un trophée de plus que «Djoko» et Roger Federer.

«C’est le prix que je suis prêt à payer»

«Oui, c’est le prix que je suis prêt à payer», a dit le Serbe sur l’éventualité d’une absence aux tournois parisien et londonien. Il ne souhaite pas être associé au mouvement antivax mais défend le droit de chaque individu à choisir ce qui est injecté dans son corps. «Je n’ai jamais été contre la vaccination», assure-t-il en indiquant qu’il avait déjà été vacciné, dans sa jeunesse. «Mais j’ai toujours soutenu la liberté de choisir ce que l’on met dans son propre corps. Ce principe est plus important pour moi que n’importe quel titre.»

«J’essaie d’être en phase avec mon corps, autant que possible», poursuit Djokovic dans cette interview, la première depuis qu’il a quitté Melbourne, après avoir vu son visa annulé par les autorités australiennes. «J’étais triste et déçu», dit-il pour résumer l’épisode australien.

Pour les prochains mois, le numéro 1 mondial espère aussi que les exigences en matière de vaccination vont changer et qu’il pourra «jouer encore pendant de nombreuses années». Il reste ouvert et n’écarte pas l’hypothèse d’une vaccination pour lui, dans l’avenir, «parce que nous cherchons tous, collectivement, la meilleure solution possible pour mettre fin au Covid». Le Serbe pourrait retrouver les cours, à la fin du mois, lors du tournoi ATP 500 de Dubaï. La vaccination n’est en effet pas obligatoire pour entrer aux Emirats Arabes unis.