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Nutri-Score : une étude apporte une preuve supplémentaire de l’intérêt de son extension en Europe

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Une étude publiée mercredi 11 septembre et menée notamment par l’Inserm montre un lien entre consommation des aliments les plus mal classés et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Une décision de la Commission européenne est toujours attendue pour rendre l’outil obligatoire.
Une étude publiée mercredi 11 septembre dans «The Lancet» montre qu’avoir l’habitude de manger des aliments les moins bien classés par le Nutri-Score est associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires. (DPA/Photononstop)
publié le 12 septembre 2024 à 7h32

Une nouvelle arme dans la bataille pour rendre obligatoire le Nutri-Score dans l’Union européenne. Elle provient cette fois d’une étude publiée mercredi 11 septembre dans The Lancet Regional Health-Europe, menée notamment par des scientifiques de l’Inserm et l’Inrae, du Cnam, des universités Sorbonne Paris Nord et Paris Cité, en collaboration avec des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer. Elle montre, en résumé, qu’avoir l’habitude de manger des aliments les moins bien classés, et donc avec une mauvaise qualité nutritionnelle, est associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires.

Plus de 345 000 personnes vivant dans sept pays d’Europe ont été suivies entre 1992 et 2010. 16 214 de ces Européens ont développé une maladie cardiovasculaire sur les douze ans : un peu plus de 6 500 infarctus ont été notés, ajoutés à quelque 6 200 accidents vasculaires cérébraux. Les participants consommant en moyenne plus d’aliments qui seraient moins bien notés par le Nutri-Score avaient plus de risques de présenter ces pathologies. Les scientifiques ont par exemple relevé 490 événements cardiovasculaires pour 100 000 personnes dans la catégorie (sur 5) consommant le plus de produits de mauvaise