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Libération
Reportage

«On a hâte de voir la fin de l’histoire» : à Saint-Quentin, les habitants tentent de résister à la psychose E.coli

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Dans la commune de l’Aisne, la population se questionne dans l’attente des résultats attendus sur l’origine des dizaines de contaminations d’enfants. Après la mort d’une jeune fille, l’hôpital s’est vite mobilisé.
Suspecté d'être un foyer de contamination par l'E.coli, la boucherie La Direction de Saint-Quentin (Aisne) a fermé. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 26 juin 2025 à 20h56

A Saint-Quentin, une impatience inquiète domine : «On aimerait surtout savoir d’où ça vient, cette contamination», pose Géraldine, 60 ans, assistante maternelle rencontrée ce jeudi 26 juin sur le parking d’une zone commerciale. Depuis le 12 juin, 25 cas d’intoxications à la bactérie E.coli ont été enregistrés, 24 enfants et une personne âgée. «Les deux derniers datent de cette nuit», précise à Libération Christophe Blanchard, le directeur général du centre hospitalier de Saint-Quentin. Ils sont 10 à rester hospitalisées, et 14 ont pu regagner leur domicile. Une adolescente de 11 ans, Elise, la première à avoir été contaminée, est morte le 16 juin d’un SHU (syndrome hémolytique et urémique) une complication grave de cette intoxication à l’E.coli.

«Toujours la même stigmatisation»

Le parquet de Saint-Quentin, qui avait ouvert une enquête préliminaire pour les chefs d’homicide involontaire et de tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine, vient de se dessaisir du dossier au profit du Pôle de santé publique du parquet de Paris. La raison : «Le nombre de victimes et de la technicité des investigations attendues.» D’après le der