Incontestablement efficace. Le vaccin contre le papillomavirus humain, qui fait l’objet depuis 2023 d’une campagne de vaccination chez les collégiens, reste bénéfique, a rapporté ce mardi 25 février l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui publie régulièrement des analyses sur le sujet. «L’ensemble des données disponibles à ce jour confirment que le vaccin Gardasil 9 est sûr et efficace», a résumé l’organisme dans un communiqué. Depuis la dernière synthèse, qui remonte à octobre, «aucun nouveau risque n’a été constaté en lien avec le vaccin».
Des campagnes de vaccinations sont menées depuis 2023 dans les classes de cinquième pour prévenir les infections au papillomavirus, à l’origine des cancers du col de l’utérus, mais aussi de certains cancers de la gorge notamment. Près de 420 000 adolescents ont reçu une dose de vaccin lors de la campagne 2023-2024, selon Santé publique France.
287 cas d’effets indésirables, dont 206 sans gravité
Les études réalisées dans des pays plus en avance que la France sur cette vaccination, comme le Royaume-Uni, montrent clairement qu’elle a drastiquement réduit le risque des cancers du col de l’utérus chez les femmes. Les garçons sont également concernés pour éviter de contaminer leurs partenaires au cours de leur vie, le virus se transmettant par voie sexuelle.
Sur la période couverte par ce nouveau bilan, qui s’achève en juin dernier, 287 cas d’effets indésirables ont été recensés, dont 206 sans gravité, comme une douleur passagère au point d’injection. Dans quelques cas, néanmoins, une réaction allergique grave a été signalée. Ce type d’effet existe «avec tous les vaccins injectables», rappelle l’ANSM.
L’agence insiste aussi sur le risque de malaise et la prévention de blessures en cas de chute, ce qui implique de garder les adolescents sous surveillance un quart d’heure après l’injection. Un adolescent était décédé lors de la campagne 2023-2024 à la suite d’une chute due à un malaise post-vaccinal. Le prochain bilan est prévu pour le printemps 2025.