Après l’Espagne, la Suisse et le Royaume-Uni, c’est au tour de la France d’accueillir des enfants réfugiés d’Ukraine atteints de cancer ou de leucémie. Lundi soir, vingt petits malades accompagnés de leur famille ont atterri à Orly avant d’être transférés vers un des dix centres d’oncologie pédiatrique en mesure de les prendre en charge. De retour de Katowice, ville polonaise située à 400 kilomètres à l’est de Lviv, Jean-Hugues Dalle, chef du service hématologie et immunologie pédiatrique à l’hôpital parisien Robert-Debré et coordinateur de l’opération, raconte les coulisses d’un voyage humainement éprouvant.
D’où viennent ces enfants ?
A peu près de toute l’Ukraine. L’organisation mise en place au niveau international en territoire polonais est en relation avec des médecins hématologue pédiatriques de Lviv. Ces derniers ont informé tous leurs collègues ukrainiens de l’existence d’une possibilité d’évacuation des enfants par un couloir ferroviaire entre Lviv et un endroit dont je dois taire le nom, entre Katowice et Cracovie. Toutes les 48 heures depuis quinze jours, ces médecins organisent un convoi de 40 à 50 familles, lesquelles sont récupérées de l’autre côté de la frontière et acheminées vers le centre de vacances où le St. Jude Hospital, un très gros pôle d’onco-hémato pédiatrie de Memphis, aux Etats-Unis, a installé un lieu d’accueil.
Comment cela se passe-t-il ?
Le plus souvent, les enfants viennent avec leur mère, parfois aussi avec leur grand-mère et éven