Menu
Libération
Santé environnementale

Pollution sonore : de nouvelles données associent bruit des avions et prise de poids chez les riverains d’aéroports

Article réservé aux abonnés
Des chercheurs de l’université de Boston ont publié le 4 juin une étude sur le lien entre exposition sonore aux avions et IMC élevé. Elle corrobore les résultats de nombreuses études, qui associent la pollution sonore à des troubles du sommeil, pathologies cardiaques voire métaboliques.
A Saint-Aignan-Grandlieu, près de l'aéroport de Nantes Atlantique. (Thomas Louapre/Divergence)
publié le 5 juin 2024 à 15h45

Le vrombissement incessant des avions qui décollent et atterrissent n’engendre pas que des soupirs des riverains des aéroports. Il a aussi un impact bien réel sur leur santé, psychique comme physique. Une équipe de l’école de santé publique de l’université de Boston apporte un peu plus de données en ce sens : leur étude, publiée mardi 4 juin dans Environment International, conclut à un lien entre le bruit des aéroports et l’obésité. Plus précisément, ils ont trouvé une association entre l’exposition des populations riveraines à un bruit d’avion supérieur à 45 décibels et un indice de masse corporel (IMC) plus élevé et modifié dès 18 ans. IMC lui-même lié à des troubles cardiaques, du métabolisme et autres maladies.

«Dans notre monde moderne, le bruit nous entoure continuellement et notre corps ne s’est peut-être pas adapté à cet apport constant. Le bruit influence les réponses au stress, ce qui peut déclencher une série d’événements susceptibles d’entraîner une augmentation de l’IMC et, plus tard, des maladies», soutient Junenette Peters, citée par l’Université de Boston, cher